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EDITORIAL de la

Présidente

« LE FAIT RELIGIEUX DANS

L’ENTREPRISE »

Jacqueline Socquet-Clerc Lafont

L’Amicale du Conseil Economique, Social et

Environnemental réunissait ses membres le 28

MAI 2015, pour un déjeuner-débat sur l’avis

présenté par Mesdames Edith ARNOULT-BRIL

et Gabrielle SIMON, au nom de la Section du

travail et de l’emploi.

Dans son propos introductif, le Président

Hubert Brin estimait avec raison que parmi les

travaux récents du CESE, l'avis sur «Le fait

religieux dans l'entreprise» abordait une

question peu étudiée à ce jour, qui, de

surcroît, devenait «un fait d'actualité dans la

société française d'aujourd'hui».

Gabrielle SIMON (groupe CFTC) exposait que

«la prise en compte positive de la diversité

dans les entreprises constitue une voie

essentielle pour apporter une réponse efficace

et durable aux difficultés rencontrées»,

rappelant en outre que «la prévention des

discriminations et le traitement égalitaire des

personnes sont un enjeu important pour les

entreprises et constituent, d'ores et déjà, un

objet de négociations».

Bien évidemment, l'oratrice soulignait les

contextes judiciaires (procès BABY-LOUP et

CPAM de Seine Saint-Denis) et l'intention

annoncée de légiférer, en exposant le cadre

juridique de la liberté religieuse dans

l'entreprise et le principe de laïcité dans le

cadre du service public.

Les recommandations de l'avis voté par le

CESE visent les 7 points suivants :

mieux faire connaître les règles de

droit,

diffuser le calendrier des fêtes

religieuses

des

différentes

confessions,

prendre en compte le cas des

structures privées des secteurs social,

médico-social et de la petite enfance :

élaborer, par la concertation et dans

le respect du cadre juridique existant,

des règles de vie au travail,

renforcer la mission de médiation et

d'accompagnement du Défenseur des

droits en matière de lutte contre les

discriminations,

y

compris

les

discriminations religieuses,

utiliser toutes les possibilités offertes

par le dialogue social,

former

les

managers

et

les

représentants des salariés à la

question du fait religieux dans

l'entreprise,

diffuser et mutualiser les bonnes

pratiques entre les entreprises.

L'avis estime qu'en l'état actuel de la question,

une intervention du législateur ne s'avère pas

nécessaire, privilégiant «les recommandations

concrètes,

préventives,

principalement