Table of Contents Table of Contents
Previous Page  10 / 34 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 10 / 34 Next Page
Page Background

10

En revanche, ne doivent pas être pris en compte

pour le calcul du T.E.G. :

l’assurance emprunteur facultative,

les frais d’information annuelle des

cautions,

les frais d’acte liés strictement à

l’acquisition financée,

le coût de l’assurance incendie lorsqu’elle

n’est pas une condition d’octroi du prêt.

Il arrive régulièrement que la banque oublie

d’intégrer certains frais au calcul du TEG.

Les omissions les plus fréquentes concernent les

honoraires du courtier et le coût de l’assurance

emprunteur lorsqu’elle n’est pas souscrite par

l’intermédiaire de l’établissement prêteur.

Pourquoi contester le TEG d’un prêt bancaire ?

Parce que la sanction de l’erreur affectant le T.E.G.

est la nullité de la stipulation relative aux intérêts

conventionnels et la substitution du taux légal au

taux nominal.

Pour mémoire, le taux légal est de 0,93% pour le

premier semestre 2015.

L’emprunteur a donc un intérêt évident à voir le

taux légal remplacer le taux prévu par son contrat

de prêt, qu’il soit en demande ou en défense dans

le cadre d’une procédure devant le Juge de

l’exécution.

Mais, le taux légal est un taux « variable », fixé par

décret, autrefois chaque année, et depuis le 1er

janvier 2015, chaque semestre.

Quel sera alors le taux légal applicable ?

Le taux de l’intérêt légal correspondant à chaque

période du contrat : le taux « 2010 » pour la

détermination des intérêts dus pour l’année 2010,

le taux « 2010 » pour la détermination des intérêts

dus pour l’année 2011, etc… ?

ou le taux de l’intérêt légal en vigueur au jour de la

signature du contrat : le taux «2010» pour un

contrat signé en 2010, pour toute la durée du

prêt ?

La jurisprudence, qui avait prôné la première

solution, semble désormais pencher pour la

seconde.

Ainsi, au terme d’un arrêt rendu en octobre 2014,

la Cour d’appel de Paris a condamné la banque à

établir un tableau d'amortissement sur la base

du taux légal en vigueur au jour de la signature du

contrat.

Presque simultanément, à l’occasion d’une

décision rendue le 15 octobre 2014, la Cour de

cassation a confirmé un arrêt d’appel qui ordonnait

la substitution du taux conventionnel par le taux

légal en vigueur à la date de signature du contrat

de prêt.

Quel délai pour agir ?

La prescription est quinquennale.

En principe, ce délai court à compter du jour où

l’emprunteur a accepté l’offre.

Mais, par exception et exclusivement lorsqu’il

s’agit d’un prêt personnel et non professionnel, la

jurisprudence admet que le point de départ de ce

délai doit reporté au jour où l’emprunteur

découvre – ou aurait dû découvrir – l’erreur qui

affecte le contrat de prêt.

Cette dérogation sera accordée, au cas par cas, en

fonction de la « grossièreté » de l’erreur et de la

compétence de l’emprunteur.

En tout état de cause, aucune contestation n’est

recevable une fois que le Juge de l’exécution a

statué.

Il est donc indispensable de soulever le moyen tiré

de l’irrégularité du T.E.G. avant l’audience

d’orientation.